Bad day -_- [Privé Nolah]

Il pouvait rire. Et elle pouvait avoir honte. Elle se souvenait encore des leçons de sa grand mère sur la tenue en haute société. Elle devait à peine dépasser 1,10 mètre et c'était encore l'époque où ses cheveux étaient noués en deux immenses queues qui lui tombaient autour du visage comme les oreilles d'un chien malheureux. Elle portait une petite robe crème, qui dévoilait avec innoncence ses épaules menues et se tenait droite comme un piquet, attentive. Les signes de sa future rebellion étaient à peine visibles, juste des doigts qu'elle tordait derrière son dos. "Ecoute, ma petite. Les compliments et les flatteries sont courantes en haute société mais une dame se doit de savoir réagir face à eux. Un air modeste et humble suffira la plupart du temps mais il faut garder un visage impassible. Toute démontration comme les rougeurs, les hésitations, est évidemment mal venue". Nolah eut un nouveau frisson, renforcé par l'extrême proximité de Yaël. Un jour. Tout cessera. Mais la voilà qui s'égare encore une fois hors du sentier et hors de la situation.

"C'est comme moi, comment veux-tu qu'il existe quelqu'un de plus beau que moi? Je suis la perfection incarnée!" Elle eut un immense sourire. S'il voulait partir dans son délire, elle le suivrait sans hésiter. Et qu'importe les reflexions vieillotes d'une ancêtre figée par les souvenirs.

" - C'est tout à fait impossible. J'ai toujours été convaincue que tu étais la réincarnation même d'Apollon."

Pourtant, malgré la joie de ses paroles, Nolah sentit sans mal que quelque chose clochait. Même si elle était trop petite pour pouvoir voir l'expression de son visage, la proximité de leurs deux corps les desservit une nouvelle fois. Elle perçut la tension apparue et disparue presque aussi vite. Elle fronça les sourcils: s'il commençait déjà à lui cacher des choses... Mais quelle pessimiste tu fais ma petite Nolah, décoince toi un peu quoi! Elle chassa donc ses idées loin d'elle et prêta une oreille attentive aux Serdaigle.

"Mais l'avantage, c'est qu'on fait pleins de jaloux de notre beauté, bientôt, quelqu'un va vouloir nous tuer parce qu'il veut être le plus beau, ca va être chiant, il va falloir se battre, esquiver les sorts..." L'image ne tarda pas à s'infiltrer dans l'esprit de Nolah qui hocha énergiquement la tête tandis que tout son esprit éclatait de rire [et elle même devait se retenir pour faire exploser son hilarité mais comme elle était une professionnelle, elle garda un visage neutre].

" - Toujours être sur le qui-vive. Toujours persuadés que quelqu'un prépare un complot. On va tourner parano. On s'enfermera dans une forêt magique où on créera une société parallèlle [tiens, ça, ça me fait penser à un film moldu que j'ai vu, Le Village, c'est flippant, j'traîne plus en forêt moi]. Et puis, on érigera des statues à notre effigie [We are Gods!]. A la fin, le Ministère de la Magie... "

Elle s'arrêta dans son recit, le souffle court et surprise.

" - Heu... J'suis partie un peu loin là non? "

Nolah fut un instant désarçonnée par la réponse de Yaël avant de reprendre contenance. Elle était juste toujours surprise quand on suivait ses délires sans échanger un mot plus négatif que l'autre. Elle prit un air choqué en entendant Yaël s'approprier le poste de Ministre de la Magie. Elle était pour les femmes au pouvoir [Elle, feministe? Jamais voyons!] et donc par extension, pour Elle au pouvoir. N'empêche, il fallait imaginer ce que deviendrait l'Angleterre Sorcière sous les ordre de Nolah. A quoi ressemblerait-elle? Sans doute à quelque chose de jaune et de noir. A quelque chose de vert bariolé de rose... A quelque chose de violet et... Non non. Arrêtons les mélanges de couleurs douteux parce que la narratrice ici présente commence à avoir mal au coeur [ce qui est facilement explicable par sa flemme de se lancer dans la philo et en plus une musique de fond d'un gout incertain] et que pour l'épargner, on va continuer dans l'action, hein...

"sauf en astronomie mais c'est nul comme matière donc ça se pardonne" Indignée, elle se dégagea de l'étreinte de Yaël. Mais c'est que c'est absolument n'importe quoi ça! L'astronomie c'est vachement utile, surtout pour s'endormir le soir [oui parce qu'au lieu de compter les hypogriffes, Nolah se récite le nom des étoiles nouvellement apprises].

" - Hé oh! On insulte pas ma [ou l'une de mes matières, c'est au choix, en fait] matière comme ça hein! "

Mais Yaël avait du s'attendre à cette réaction puisqu'il continua mine de rien son discours et cette fois, Nolah étant en face de lui put contempler chaque trait de son visage et se remettre des sensations que l'étreinte avait produite sur elle.
"Et puis après, on va a Azkaban et on monte une confrérie avec tous les méchants sorciers, qui ne sont pas tro maléfiques parce que sinon on va se faire doubler, et tant qu'à faire, on essaye de détruire le mal qui sévit en se moment sur Terre. Et après, on se proclame maitre du monde, et on met tout le monde en esclave..." Purée! Mais c'est que ce plan est absolument génial! Elle oublia aussitôt les propos peu flatteurs qu'il avait tenu à propos de l'astronomie. Seule subsistait une admiration quelque peu forcée. Son... Petit ami... Etait un génie du mal!

"Je crois que je suis parti loin moi par contre..."Elle le suivit dans son fou rire. Leurs deux rires se poursuivèrent encore un moment grâce aux terrifiants échos des escaliers. Elle secoua ensuite sa tête.

" - Non... Non... Au contraire. Ton plan est génial. Et tout à fait réaliste qui plus est. J'suis sure qu'en Divination, tu aurais été tout à fait à ta place. "

Elle prit un air de conspiratrice et se rapprocha de lui, prennat l'attitude de l'enfant qui est prête à dévoiler son secret. Elle luimurmra, mais de manière assez forte pour renforcer le ridicule de la situation.

" - Mais pour appliquer tes predictions, il vaut attendre d'avoir fini nos études... Trop dangereux sinon... "

J'entendis le "On insulte pas ma matière comme ça hein!" et un léger sourire s'afficha sur mon visage pendant une fraction de seconde, continuant dans mon délire. Je savait qu'elle allait réagir dessus, mais après tout, on a le droit à la liberté d'expression, et je suis en droit de ne pas aimer cette matière futile et sans intérêt réel. L'astronomie, c'est comme l'histoire de la magie, pleins de truc à retenir qui me serveira juste pour les ASPIC puis qui s'envoleront de mon esprit comme si je n'avait rien appris pendant ses sept longues années de torture.

" - Non... Non... Au contraire. Ton plan est génial. Et tout à fait réaliste qui plus est. J'suis sure qu'en Divination, tu aurais été tout à fait à ta place. " Ouais je sais, je sais, je suis un être supérieur, trop intelligent pour être compris des Hommes, mon savoir est tellement grand... LA divination? A dire vrai, lire dans le mare de café n'a jamais été ma priorité. Je n'aimais pas l'abstrait, j'ai essayé une fois, avec une amie Serdaigle, mais rien à faire, mon esprit est trop fermé pour les résidu de café. Dans la boule de cristal? Oula, j'ai vu ma mort, j'ai vu mon suicide, je crois que je ne suis vraiment pas fait pour ses cours là.

- Ouais mais non, la divination me fais voir des choses pas très nettes. Je crois que je deviendrais cinglé avant la fin de mes études...

" - Mais pour appliquer tes predictions, il vaut attendre d'avoir fini nos études... Trop dangereux sinon... ". Oui, c'est vrai, et d'ailleurs vaudrait mieux ne pas crier nos envies de révolutionne rle monde et de prendre la pouvoir trop haut car un professeur pourrait prendre ça au mot. Et puis, attendre la fin de nos études? C'est une idée... Mais si on se retrouve enfermer à Azkaban? L'avantage, c'est qu'on pourra tenter une rélution à l'intérieur même de la prison... Je la regarda avec un sourire maliceux et dit sur un ton de confidence:

- Voilà ce qu'on va faire... Je vais devenir Auror et me mettre à la botte du ministre... Une fois cela accompli, je le tue dans son sommeil et on fait une monarchie, ou une aristocratie avec toi et moi au pouvoir, mais sur le monde entier. Tu en pense quoi?

Je lui pris tendrmeent la main et commença à jouer avec ses doigts, en faisant tourner une bague qu'elle avait au majeur, que je n'avais d'ailleurs jamais vu auparavent.

"Voilà ce qu'on va faire..." Nolah releva la tête vers lui, plantant ses yeux mordorés vers lui. La couleur des yeux de Nolah était le symbole de son appartenance aux Andrews. Chaque membre de sa famille avait la même couleur mais tous s'accordaient à dire que les yeux de Nolah étaient les plus beaux. Parce qu'à travers sa coulour noisette, des pailettes dorées étincellaient. Parce qu'ils étaient le parfait reflet de son âme. "Je vais devenir Auror et me mettre à la botte du ministre..." Ainsi, il n'avait toujours pas renoncé à ce rêve là. Un sourire léger apparut sur les lèvres de la jeune fille. Garde tes amis près de toi mais tes ennemis encore plus. " Une fois cela accompli, je le tue dans son sommeil" Elle ne put retenir un rire. Elle imaginait Yaël se glisser sournoisement dans la chambre du Ministre, tout habillé de noir pour se la jouer Espion au service de Sa Majesté la Reine. "et on fait une monarchie, ou une aristocratie avec toi et moi au pouvoir, mais sur le monde entier".

" - J'me dis que c'est très tentant... Surtout si c'est avec toi... "

En disant cela, elle s'approcha un peu plus de lui [la proximité avec lui lui manquait-elle à ce point là?], feignant une attitude séductrice. Mais il lui prit la main et elle le laissa faire, ses yeux se posant sur le mouvement de ses doigts autour de sa main, plus précisement de l'anneau qui entourait son majeur. C'était vrai qu'il s'agissait d'un objet nouveau, dont la signification était plus lourde de sens. Elle vit une expression perplexe sur le visage du Serdaigle.

" - C'est le signe de mon appartenance à ma famille. Un peu vieillot mais tu connais... L'atmosphère familiale."

Elle releva la main et ajouta avec une voix plus basse mais Yaël pouvait tout à fait entendre.

" - Je suis désormais l'héritière... " [et bien d'autres choses, songea-t-elle amérement... ]

Ses yeux se posèrent sur l'anneau une nouvelle fois. Souvent elle se questionnait sur ses choix, à elle. Prenait-elle la bonne direction? Ou serait-elle obligée un jour d'envoyer un hibou à son grand frère pour le supplier de lui indiquer sa cachette afin qu'elle puisse le rejoindre et vivre une vie d'ermite pendant une long moment?

" Et ça fait longtemps que tu le sais, que c'est toi qui va reprendre ce truc? " Elle avait pris sa décision. Face à ses grands parents [ou plutôt sa grand mère], elle avait accepté après des années d'hésitations et de refus. Cela avait encore été le principal sujet de ces longues vacances d'été [elle avait toujours trouvé ces vacances là trop longues] : préparer dignement la succession. Elle avait été présentée encore et encore [et à des gens qu'elle préfererait oublier], avait été plongée dans l'univers digne de Dallas [encore une série moldue -_-]. "Vois le bon côté des choses, ma fille. Tu n'auras pas à chercher à continuer tes études. Tu auras directement un travail qui coule dans tes veines en plus. C'est ce chemin là que tu dois prendre". Elle leva les yeux et offrit un léger sourire à Yaël.

" - Depuis ma naissance je le sais... Ce que Grand mère Veut, Grand mère l'A. Et j'ai trouvé quelques avantages... Du pouvoir, du pouvoir et du pouvoir... -_- "

" Et il n'y a pas un moyen pour le refourger à quelqu'un d'autre? C'est pourri de t'obliger à reprendre l'entreprise si tu n'en a pas envie..." C'est ce qu'elle avait pensé au début. Cette chose était en train de détruire toute sa famille et les espérances de ses ancêtres étaient totalement stupides! Recréer une lignée de sang purs. Completement stupide.
Elle se rapprocha un peu plus de Yaël, ils n'étaient séparés plus que de quelques centimètres. Elle se mit sur la pointe des pieds et l'embrassa doucement. Elle s'arrêta près de son oreille et murmura avec humour.

" - Va à la conquête du Ministère et je m'occupe d'éliminer les ennemis les plus dangereux. A commencer par l'Entreprise elle même. Avoue que ce plan est sans failles! ^^ "

"Tu resteras prisonnière de ta famille". Prisonnière. Nolah avait presque l'impression d'avoir grandi avec ce mot là. Elle se souvenait de son frère qui faisait précipitamment ses valises devant elle et sa soeur. Il bouillonnait de rage et devant Mahaut [la soeur aînée de Nolah], avait tenu des propos qui se voulaient moralisateurs ou encore assez forts pour produire un électrochoc. "Toi Mahaut, tu n'as pas à t'en faire. les parents seront trop fiers de toi mais pense à elle. Elle, elle est trop bizarre. Et ils feront tout pour la changer. Toi tu pourras leur échapper tôt ou tard mais pas elle. C'est pour ça que je m'en vais. Aucune envie d'avoir un Andrews derrière chacun de mes gestes". Et il était parti, loin, envoyant des nouvelles de plus en plus rarement, changeant continuellement d'hibou. Mais Nolah n'arrivait pas à se sentir inquiète à son propos. Comme si au moment même où il avait franchi le seuil du "Manoir", elle avait oublié leur lien de parenté. Et c'était aussi dans ce sens là qu'elle était prisonnière. Tellement de choses, tellement de chaînes l'entouraient et bloquaient le moindre de ses gestes. Ses parents, sa famille, son caractère, son avenir, son coeur...

Et les mots de Yaël sonnèrent comme un écho d'un souvenir de Nolah qui du lutter pour garder une figure convenable. Elle garda son sourire même si lors du nouveau contact entre elle et le Serdaigle, elle put percevoir sa préoccupation. Mais que se passait-il enfin? Il y a quelques minutes, seuls eux deux éxistaient dans le lieu hautement romantique qu'étaient les escaliers et maintenant à deux reprises, elle le sentait ailleurs. Etait-il ce genre de garçon? Le genre qui préfère la chasse à l'acquisition? Dans ce cas, elle devait s'être faite avoir puisque niveau résistance, elle devait sans doute avoir battu des records de mollesse. Elle se voyait déjà cataloguée dans les couloirs. C'était elle ou son pessimisme battait des sommets depuis un moment? Elle se ressaisit donc.

"C'est moins drôle sans toi... C'est comme aller déterrer des gnomes de jardin chez ma grand-mère sans toi..." Elle éclata de rire et leva son regard rieur vers lui. Mine de rien et avec son innocence habituelle:
" - Dois-je prendre ça comme une invitation? "

Elle éclata d'un rire plus..; Eclatant? Puis jeta un regard par la minuscule fenêtre [le genre petite mais longue] et constata que le soleil dans sa lente course commençait à décliner. Ce qui voulait dire... Et... Zut!

" - Je ne sais pas si tu es au courant, mais... J'ai cours dans cinq minutes... En Divination. Donc double raison de partir en courant et sans demander mon reste. Quoique que la prof a du deviné que j'allais arriver en retard. Donc à cinq minutes près c'est pas une grande affaire, non? "

Dans une attitude tout aussi puérile comme celle d'un jeune enfant d'une huitaine d'années maximum, elle lui tira la langue. Vas y profites-en mais tu devrais aussi te sentir à poil coupable si à cause de toi, je loupe une partie de mon cours préféré [c'est à dire Divination], songea Nolah avec amusement. "Moi je suis tranquille, là, je vais aller m'installer dans ma salle commune, mettre les pieds sur la table basse puis je vais manger un chocogrenouille en regardant le feu crépiter..." Vas-y rajoutes-en une couche, je dirai absolument rien. A travers les mots de Yaël, Nolah put sans problème s'imaginer dans la chaude Salle Commune, le crépitement du feu dans l'âtre. La chaleur rassurante du feu de cheminée. Elle le fusilla du regard [la comparaison entre sa situation au chaud et confortablement installé et entre sa situation à elle, dans une salle sombre et froide, était aisé et même son amour pour la matière n'allait pas l'empêcher d'envier le sort du Serdaigle] mais la sévérité de son visage disparut en entendant la suite de sa tirade. " Avant de réviser d'accord" Finalement il y avait peut être une justice dans ce bas monde. Elle se détendit. "Si tu veux, je t'accompagne à ta salle..." Elle attrapa avec un étrange sentiment les doigts de son compagnon. Pourquoi ce sentiment était étrange? Peut être parce que c'était un mélange d'empressement, de joie, de sérénité mais aussi des choses plus violentes sur lesquelles elle n'arrivait pas à mettre un nom.

" - Avec plaisir. Parcourir ce chemin toute seule me fait toujours peur. Qui sait ce qui peut se cacher dans les recoins les plus sombres des escaliers, des couloirs... En plus, à cette heure, tous les personnages des tableaux désertent pour aller voir chez les autres. C'est flippant ce silence... C'est ce genre d'atmosphère qu'affectionnent particulièrement les Moutons Volants... "

Elle gardait sa tête sérieuse. D'ailleurs, elle l'était tout à fait. Depuis plusieurs semaines, son délire sur les Moutons Volants était revenu. Et qui dit délire, dit théorie bizarre.

" - Et en plus à ce qu'il parait, ils raffolent des framboises... Comment je fais moi? O__O Je ne vais tout de même pas arrêter de porter ce que j'aime, de peur de... Les attirer... "