Bad day -_- [Privé Nolah]

Alors que la matinée s'annonçait bien, il fallait que mon cours gâche tout le reste de ma journée... Je m'étais levé à l'heure, j'avais pris ma douche et je me suis habillé, toujours à l'heure, et de bonne heure en plus! J'ai croisé Eillen, nous avons discuté ensemble quelques minutes et à mon grand regret, elle devait partir rejoindre son frère. Alors je me suis rendu à la salle commune, et tout se passait toujours bien à part qu'un ami a brûlé mon pain de seigle avec un sortilège raté mais un coup de baguette magique, net et précis, et tout était rentré dans l'ordre. Deplus, j'ai reçu un courrier de ma grand-mère, m'envoyant un peu d'argent et me donnant des nouvelles de la maison. Apparement, nos taupes moldues se tenaient en forme. Je voulais lui répondre, mais le manque de temps m'obligea à ranger la lettre dans mon sac.
Après avoir expliuer comment faire le sort Accio à ma soeur, je me sentais prêt à attaquer cette journée avec courage et grande force morale maiss.... Mon cours d'histoire de la magie s'est plutôt mal déroulé. Le professeur m'a interrogé sur une leçon de l'année passé, et bien entendu, une leçon que je n'ai pas encore réviser, cela aurait été trop simple... Alors bien entendu, j'ai eu un D. De quoi me mettre en rogne pour toute la journée.
Je sortis du cours, désespéré face à mon imcompétence dans cette matière. Pourquoi l'histoire de la magie était si compliqué à mes yeux? Je pouvais retenir toutes les formules, comment les utiliser en cours de sortilèges, mais je n'étais pas capable de retenir la date de la libération de pré-au-lard par Goeffroy Lemarchand. Cette matière était décidément trop compliqué pour moi. MAis je devais y arriver, sinon, pas d'ASPIC, pas d'ASPIC, pas d'avenir et en cadeau, une année supplémentaire! Je lacha mon sac au sol et m'appuya contr ele mur. Quoi de mieux qu'une Chocogrenouille pour remonter le moral? Rien que de voir la couleur du sachet du chocelat, un petit sourire de satisfaction se dessina sur mes lèvres. J'attaquerais la descente des escaliers, qui se trouvaient en face de moi, une fois mon pêché mignon avalé et son pouvoir de réconfort activé...

HJ: Celui-ci est le sujet complet non? :D

Dj:
Garder son attention fixée sur ses pieds. Eviter que les marches ne se fassent trop piégieuses [honnêtement, elle pouvait éviter de se casser la figure en plein milieu des escaliers, ça pourrait toujours plus lui rendre la vie plus facile]. Ne surtout pas regarder les différents tableaux tout autour d'elle. Et ne parlons même pas de la tentation d'observer le ciel à travers les petits vitraux. Le visage de Nolah reflétait assez bien sa profonde concentration, il fallait dire qu'elle devait fournir d'énormes efforts après un cours particulièrement éprouvant [lequel était-ce d'ailleurs? Nolah avait décroché dès le premier quart d'heure et son professeur avait du prendre sa rêverie pour une espèce de réflexion profonde sur les questions qu'il soulevait] pour continuer à tenir debout.

Elle s'accorda une pause dans la descente des escaliers [elle aurait bien aimé se précipiter dehors pour respirer un air frais et... Aéré!] et se plaqua sur la paroi de pierres froides, laissant passer les élèves qui la suivaient depuis une dizaine de marches. Elle ferma doucement les yeux et tout en elle s'immobilisa. Mis à part une respiration ample et discréte, Nolah était identique à une statue. Juste quelques secondes pour aller mieux. Elle se laissa glisser le long du mur. Les élèves qui passaient lui jettaient un regard surpris [certains avaient même une attitude habituée] mais la Poufsouffle n'en avait absolument rien à faire.

Se rendant compte que le contact avec le froid de la Pierre lui permettait de se recharger les batteries, elle se mit finalement en position assise et sortit un livre [sur la Divinationn bien entendu] de son sac [à ce propos, elle devait vraiment remédier à l'état pitoyable de ce dernier, il faisait vraiment peine à voir]. Elle le feuilleta rapidement et s'arrêta sur le chapitre qui l'interessait. Elle avait laissé son sac à ses côtés. Après tout, les élèves étaient censés être un minimum attentif dans les couloirs non?

Il fallait bien croire que non, puisque Nolah avait à peine entamé son chapitre [soit une trentaine de pages] qu'elle entendit quelqu'un se prendre les pieds dans le sac, pousser un juron. Avec un reflexe franchement extraordinaire pour elle, Nolah tira sa baguette et murmurant rapidement une formule, permit à son/sa camarade de se rétablir correctement. Elle rangea calmement sa baguette et rapprocha son sac.

"- Tout va bien? "

Prit-elle quand même la peine de demander avec une once d'inquiétude. Elle ne souhaitait absoluement pas être responsable d'un quelconque accident. En plus, la victime aurait forcément des exigences de Diva, la prendrait comme larbin. Comme dans les mauvaises séries télévisées moldues. Ce fut juste à ce moment là qu'elle prit la peine de lever les yeux et reconnut alors sa victime...

" - Yaël? Il fait regarder où tu mets les pieds tu sais? Parce que des trucs pas très nets encombrent parfois le chemin... "

Sa voix était teintée d'amusement alors elle faignait l'attitude qu'une adulte face à un petit enfant.

Alors que je marchais, tout en mangeant mon chocogrenouille à moitié entamé, je partai dans mes pensées, comme cela m'arrivais assez souvent. Je ne faisais plus tellement attention quand mes pieds se prirent dans un sac et manqua de me faire tomber. Je sentis par la suite un sortilège qui répara tous les dégats et commença à bougonner dans un murmure et me retourna vers la personne pour dire haut et fort ce qui me passais par la tête lorsque j'aperçu Nolah.

- Je devrais faire attention? J'aurais tout entendu aujourd'hui... Dis-je en soupirant, c'est toi qui devrais faire attention à ton sac...

Je laissa tomber le mien, qui se trouvait sur une seule de mes épaules, et m'installa à ses côtés. J'étira mes jambes puis lacha de nouveau un petit soupir. Je regarda Nolah avec un léger sourire et dit:

- Alors toi, quoi de neuf? Tes cours se passent bien? Tu t'en sors en potion ou tu es toujours aussi nulle? Je suppose que tu n'as toujours pas trouver une solution pour que tes cartes trouvent la bonne proportion des ingrédients...

Dis-je avec un léger sourire sarcastique avant de lui adresser un sourire sympathique. Heureusement que je n'avais pas prit la divination... Et qu'est-ce que j'aimais bien l'attaquer sur ses cartes. Après tout, notre relation s'était bien terminé à cause d'elles, soit disant que j'allais finir par la rendre malheureuse... Alala, ma chère Nolah est un peu bizarre, mais c'est pour ça que je l'apprécie énormément, avec son humour décalé et ses reflexions hors normes...

Nolah leva les yeux au ciel à la première phrase du son camarade. Quoi? Elle avait bien le droit de laisser son sac où elle voulait après tout. Est-ce sa faute à elle s'il mangeait [et donc du coup, ne prêtait aucune attention à ce qui l'entourait] en descendant les escaliers? Tout le monde savait que c'était une erreur! D'autant plus que le casse croute en question avait de très très fortes chances de se retrouver éventré au sol. Au milieu des moutons de poussière, des microbes que déposaient les chaussures des élèves... Brrrr. Cette reflexion l'emmena sur un autre sujet, plus important pour elle: peut être que c'était pour cette raison que les extraterrestres n'étaient pas encore venus la chercher? Parce qu'ils étaient maniaques et que la poussière les dérangeait? Peut être même qu'ils étaient allergiques... Oh, Nolah, ressaisis-toi, tu avais promis d'être sérieuse aujourd'hui...
Elle reporta donc son attention sur le Serdaigle. A chaque fois qu'elle le voyait, c'était comme si elle était propulsée des années auparavant. Qui aurait pu deviner ce qui les avait un jour liés? Elle esquissa un sourire et répondit avec un haussement d'épaules fataliste.

- Potions? Mais quel est ce cours? ... Toujours la même chose. Toujours trop de "ça". Toujours pas assez de "ci". Horrible. Et dire que je pensais pouvoir abandonner... Impossible. Insupportable même...

Elle croisa son regard, vit son sourire presque... Moqueur? Et décida de prendre sa revanche.

- Et toi? L'astronomie? Tu confonds toujours Jupiter et Vénus?

Ce qui les avait liés un jour. C'était dans leur quatrième année que tout s'était joué. Sans vraiment les prévenir. D'une complicité sans failles à une romance compliquée. Elle avec son train d'avance du à son don en matière de prévision. Lui plutôt populaire, toujours dans la lumière, vivant dans l'instant présent. Elle se rappellait sans mal de ces jours joyeux. Qui avait pris fin dans les premiers mois de leur cinquième année. A cause d'elle. A cause de lui. Elle avait tiré les cartes qui annonçaient une fin malheureuse pour son coeur fragile. Sans trop savoir ce qu'elle devait faire, elle avait commencé à s'éloigner [sans s'en rendre vraiment compte]. Et Yaël avait rompu, prétextant qu'elle ne tenait pas assez à lui.
Cette histoire lui avait du mal. Mais le temps avait effacé les blessures. Elle était une personne civilisée quoi!

Un léger soupir sorti de ma bouche et m'étira les bras au dessus de ma tête lorsque j'entendis la reflexion de Nolah. Je la regarda et fit une grimace. Bon ok, j'étais aussi très nul niveau astronomie... C'est dingue ça! A quoi ça servait de connaitre les astres, et constellations et tous les autres trucs dans le ciel? A rien, selon moi... Après tout, fallait avoir un esprit assez tordu pour tout retenir... Et puis, Nolah était plutôt douée, oui, je l'avoue, elle est plutôt douée pour tout ce qui touche le mystique... Je posa ensuite mon regard vers elle et lacha sur un ton léger:

- C'est tout de même moins dangereux de confondre deux planètes plutôt que la racine de mandragore et celle de pissenlit... N'est-ce pas?

Dis-je avec un léger sourire nargueur. Ca faisais tellement plaisir de lui lancer des piques! J'esquissa ensuite un sourire plus doux et prit mon sac en main. Je l'ouvris d'un mouvement sec et sorti mon livre de potion. Un parchemin était plié en deux au niveau de la couverture du bouquin déjà usé. Je la pris et après avoir remis mon livre avec tous les autres, je la tendis à Nolah:

- Tiens, voici les mémos que tu m'as demandé avec les quelques astuces pour éviter une bêtise pour la potion de réduction...

Nolah, avec son habituel air amusé, soutint son regard. Pensait-il au moins à la fierté de ces pauvres planètes? De ces étoiles? Qui passaient leur vie à touner encore et encore, à nous renvoyer leur lumière [bien qu'elle même soit reçue du soleil]? Comment pouvait-il penser qu'un mélange douteux soit plus dangereux que la fierté peu satisfaite des Astres? Ok. Les potions de Nolah pouvaient tuer plusieurs personnes à la fois mais "insulter" les Astres devenait... Un évènement plus grave puisque porté à l'échelle de l'Univers.
Ellle marqua une pause dans ses reflexions pour formuler une phrase cohérente qui puisse couper Yaël dans son attitude supérieure de Serdaigle. Elle avait l'impression confuse [et sans doute inconsciente] de n'être qu'une créature bizarre. Ce qui aurait en temps normal pu créer une profonde dépression chez d'autres ne la toucha pas. Encore faudrait-il qu'elle accorde une quelconque attention aux sentiments négatifs de son entourage...
Alors que sa bouche s'ouvrait pour balancer sa réplique assassine, elle fut coupée par l'observation des moindres faits et gestes de son camarade et elle oublia aussitôt toute forme de défense en voyant le parchemin. Après un cours péniple et inutile, elle s'était décidée à demander l'aide du Serdaigle. Pas forcément pour elle mais plutôt pour que sa famille appellait "l'honneur" et aussi pour obtenir un ASPIC satisfaisant. D'ailleurs, même si Yaël avait accepté de bon coeur, Nolah était totalement passée à autre chose.
Elle prit délicatement le parchemin, un air plus sérieux [même si la pointe amusée de son regard demeura], l'ouvrit et le parcourut très rapidement.
- Merci...

Si quelques mots sonnaient comme "normaux", d'autres venaient d'un autre monde. Saletés de Potions. Nolah fit une grimace.

- J'y arriverai jamais. ça sonne comme une autre langue...

Elle prit une mine pensive avant que son visage s'éclaire si subitement que l'ampoule au dessus de sa tête était presque visible.

- Tu sais quoi? Je t'aide pour ton astronomie et tu m'aides pour ma Potion?

Le tout surmonté d'un regard particulièrement réussi. Un regard d'espoir et d'attente. Avec un fragment de désespoir. Mais toujours cet amusement provocant.

- S'il-te-plait?

Lorsqu'elle prit le parchemin, je devais avouer que je ne m'attendais pas au moindre merci, venant d'elle, non pas parce qu'elle était malpolie, loin de là est ma pensée, mais parce qu'on était au delà des politesses pour un petit truc dans ce genre là. Je m'attendais plus à une phrase du style "Ho tu y as pensé! Quel délicatesse!" avec sa pointe d'humour habituelle. J'esquissa un petit sourire à ses paroles puis lis sur son visage l'incompréhension face à l'écriture du parchemin. Un léger froncement de sourcil s'afficha sur mon visage et j'approcha ma tête de celle de la jeune fille afin de lire par dessus son épaule:

- Pourtant j'ai écrit à l'encre noir, avec une plume d'oie, ca doit être lisible...

Puis vint son commentaire suite à l'expression de son visage. Les potions? Une autre langue?! C'était plutôt l'astronomie et l'histoire de la magie qui sonnait comme une autre langue! Rââh comme je déteste l'histoire de la magie, avec le visage vicieux du prof quand il m'interroge! Je fis une moue pour chasser ses pensées de la tête, sentant l'envie de meurtre d'historien arriver, et entendis Nolah me sortir de mes tueries intérieurs. "Je t'aide pour ton astronomie et tu m'aides pour ma potion?" Et ma fierté de Serdaigle? Tu la jette par terre et tu la piétine sur une carte des étoiles et tu la fini avec un téléscope pour écrabouiller le peu de chose qui reste? Bon ok, j'avais besoin de son aide. Il fallait l'avouer, j'en avais même grandement besoin. Je la regarda avec un léger sourire lorsqu'elle rajouta le "s'il te plait" et dit:

- Bon... D'accord... Mais tu n'en parle pas! C'est la honte de prendre des cours particulier avec une pousouffle!

Lachais-je avec un sourire espiègle.

- L'avantage, c'est qu'on se verra un peu plus souvent...

Dis-je, un sourire plus amical sur les lèvres. Oui, c'est vrai, j'appréciais beaucoup la demoiselle, malgré la tension qui avait régné après notre séparation, malgré son côté un peu spécial. Mais c'est aussi vrai qu'elle me manquais, avec son humour décalé et ses blagues dont elle rigole parfois toute seule... Alors ses cours à donner et à prendre étaient acceptés de bon coeur...

Nolah leva ses yeux noisette vers le Serdaigle qui avait si honte [elle même s'était attendue à devoir argumenter jusqu'à ne plus en finir pour que le jeuen homme accepte et la facilité de l'opération la laissa baba] et s'appliqua à faire passer toutes ses émotions sur son visage. Mépris, dédaignement, amusement, fierté, pour finir en beauté: de l'ironie. Ce que cela pouvait l'exaspérer. Nolah éprouvait un respect inconditionnel envers sa maison. Un lien était créé au moment même où la décision du Choixpeau s'était fait entendre. Elle se souvenait sans mal des applaudissements, de la table accueillante. Elle se souvenait aussi de l'enfant étrange et encore plus coupé du monde qu'elle en cet instant. Elle se souvenait de ses vieux démons. Cela du durer une minuscule seconde et Nolah reprit le dessus... Décidement, elle arrivait à se gérer parfaiement ces derniers temps. peut être parce qu'elle devenait adulte? Elle pensa un instant à cette majorité qui s'offrait à elle. Mais de nouveau la voix de Yaël interrompit ses réflexions. "L'avantage, c'est qu'on se verra un peu plus souvent...". Hein???? De quoi? Elle avait raté quelque chose?
Ses yeux reprirent vie et se mirent à fixer le Serdaigle avec une expression choquée. Nolah leva sa main et pointa un doigt accusateur vers le Serdaigle [sa nature de comédienne lui permettait même d'insuffler un tremblement léger dans son bras].

- Hé ho... On se calme, hein. On parle affaires, ici ...

Et vint l'époque de la révélation.

- J'ai compris... En fait, tu veux jouer sur les deux tableaux. Tu penses vraiment que j'ignore ce qui se trame avec la rouquine de ta maison... Pour te dire la vérité, tout Poudlard est au courant. mais ton plan était ingénieux. N'est-ce pas le rêve de chaque mec de cette école de pouvoir jouer sur deux tableaux? Tu es un vrai goujat! Et... Ne pense pas que je retomberai si facilement.

Elle baissa son bras et lui offrit un léger sourire en constatant l'air de Yaël. Elle était fière d'elle sur ce coup là...

Un grand sourire vint fleurir sur les lèvres de Nolah. Voilà donc ce qui l'avait séduite un temps chez le Serdaigle. Sa capacité à la suivre dans n'importe lequel de ses délires. A comprendre instantanement qu'elle s'ennuyait un peu seule dans son monde particulier et qu'elle cherchait juste quelqu'un pour la rejoindre. Quelqu'un pour être avec elle. Son âme soeur. Cette pensée la mit mal à l'aise et sans vraiment s'en rendre compte, ses joues rosirent très légèrement. La pensée d'âme soeur était un concept auquel elle avait du mal à croire. Elle y associait ses propres parents et trouvait que cela enlevait beaucoup au charme de ce mythe. Elle avait grandi en voyant sa mère et son père n'avoir l'un pour l'autre que des attentions lointaines. Le geste le plus tendre dont elle avait pu être temoin était une vague pression sur une chemise trop lisse. De quoi faire perdre toutes ses illusions à une petite fille trop soignée.

Que de pensées néfastes! Elle prit une discrète inspiration et le rose sur ses joues disparut. Une autre adolescente aurit vérifié si son trouble passager avait été remarqué mais Nolah n'en avait absolument rien à faire. Ainsi alors que Yaël continuait sa tirade, elle releva les yeux et afficha une expression plus concentrée. C'était dingue de constater à quel point ce mec l'impressionnait. Il arrivait à donner des arguments qu'on aurait pu croire murement réfléchis. "on est pas dans la même maison, on va bosser ensemble"..; Hum. Pas faux.. "on a déjà essayé et ca marchait très bien" Vrai. "c'est toi que j'affectionne le plus" Merlin, il avait fait ça toute sa vie ou quoi? Elle continuait de le fixer avec amusement, même si la prunelle de ses yeux prennaient une expression plus craintive. Comme si elle avait peur de ce que ces mots déclenchaint à elle. "avec toi, je sens qu'il a un un truc en plus"... Peut être la folie? Peut être le fait de toujours être au courant de tout? Peut être le fait de n'éxister que tous les deux. De vivre dans une bulle couleur dorée et bariolé d'étoiles et suintant des maudits coeurs bombés rouge vif?

Elle secoua doucement la tête et ses longues boucles foncées s'agitèrent autour de sa tête. Ce n'était qu'un jeu Nolah. Alors autant y jouer jusqu'à ce que le terrible "Game Over" s'écrive en carmin devant ses yeux. Elle esquissa un pas en arrière, prenant l'attitude d'une jeune fille vaguement effarouchée.

" - Non... Non... Ce n'est pas bien... Vraiment Yaël. Je ne suis pas la bonne personne... "

Elle marqua une pause avant de prendre une voix plus théâtrale:

" - Ce qui te faut, c'est une fille qui sache utiliser sa baguette magique pour t'aider. Pas celle qui crée des catastrophes. Une fille qui n'attache aucune importante au futur."

Elle hésita un instant. Elle avait une idée assez claire de ce qu'elle avait envie de dire... Mais comprendrait-il l'allusion?

" - Ce qu'il te faut... C'est pas une fille qui ne s'attache qu'à ton physique. Pas une fille... Qui... "

Elle feignit de déglutir en laissant son regard s'évader sur les contours de son corps, toujours avec ce même sourire.

" - Pas une fille comme moi, quoi. "

Un léger sourire se démarqua sur mon visage lorsque je vis le légère teinte rose sur le visage de la Poussouffle. C'était ce genre de petit détail qui avait rendu mon sentiment d'amitié pour une chose plus profonde envers elle. J'avais du mal à m'attacher au gens, après la mésaventure de mes parents. La peur d'être abandonner. Ou d'être séparer de l'être aimé, tout comme le père le fut avec ma mère. Mais pourtant, Nolah avait réussit à me faire croire en ce sentiment étrange qui est si compliqué, douloureux, mais à la fois tendre en plaisant.
Je l'écouta parler, en silence, toujours avec un petit sourire dessiné au coin de la lèvre. "Je ne suis pas la bonne personne", ha bon? Je ne sais pas... C'est assez spécial, le sentiment ressenti lorsque cette phrase résonna dans ma boite crânienne. D'un côté, il y avait ma voix personnage qui prépara sa réponse dans le jeu de rôle que nous menions, de l'autre côté, il y avait moi, Yaël Rutherford, qui tourna la phrase plusieurs fois dans sa tête alors qu'il n'y avait pas réellement de raison valable de le faire. Je passa dans le peu de cheveux que j'avais sur ma tête pour masquer mon trouble intérieur, gardant une attitude positive tout en écoutant le récit de Nolah.

"Ce qui te faut, c'est une fille qui sache utiliser sa baguette magique pour t'aider. Pas celle qui crée des catastrophes. Une fille qui n'attache aucune importante au futur." Un rire léger s'échappa de ma bouche face à cette réalité si frappante. C'est vrai que la miss en face de moi avait du mal avec la magie, mais cela me faisait tellement rire, et puis c'était plutôt amusant de passer derrière pour réparer les quelques erreurs faites... Une sorte de chevalier quoi. L'attachement au futur? J'étais dans le même cas... Après tout, pourquoi voir dans dix ans alors qu'on ne sait pas où on en sera le lendemain?

"C'est pas une fille qui ne s'attache qu'à ton physique." Que voulait-elle dire par là? Un froncement de sourcil se fit sur mon visage qui restait jusqu'à présent humble, regardant la demoiselle avec un air d'incompréhension. On parlait d'elle... Et d'Eillen. Un grand sourire prit place sur mon visage après avoir cherché pendant quelques secondes et répondit à ses deux dernières répliques:

- Je ne vois pas pourquoi tu dis ça... Eillen ne s'attache pas qu'à mon physique, surtout que je n'ai rien à envier... Une fille pas comme toi? Mais enfin Nolah, je ne vois pas pourquoi tu dis ça! Tu est si jolie, tu sors de la norme, tu as de l'humour... Tu es une fille faites pour moi! Je ne vois pas pourquoi tu t'oppose à cette idée... Je suis sur que ça marcherais...

Dis-je en finissant avec un sourire. Je la regarda avec un air espiègle puis tenta le sourire pleins de charme, toujours dans mon rôle. Je rajouta après une seconde de silence:

- Mais après tout, je comprendrais que tu ne veuilles pas être la numéro deux... Tu préfèrerais prendre la place de "la" numéro un?

A force de reculer [dans son attitude toujours profondement "effarouchée], Nolah se retrouva bientôt dos au mur [et cette expression d'ailleurs pouvait avoir plusieurs significations dans la situation présente mais ça ne sert à rien de s'appesantir sur de tels détails]. Le contact de la pierre froide la fit frissonner, comme quelques minutes auparavant. Devrait-elle plutôt dire des jours tant l'instant présent semblait être issu d'un tout autre espace temps. Elle ne pouvait pas se plaindre, c'était elle qui avait initié le jeu et plus question d'arrêter. Le personnage qu'elle jouait et elle même se confondaient, se ressemblaient, se différenciaient. Ses yeux noisette regardaient Yaël avec la crainte d'un oiseau qui voit sa cage [certes d'apparence plutôt attirante et confortable] arriver.

"Eillen ne s'attache pas qu'à mon physique, surtout que je n'ai rien à envier". Nolah faillit s'étouffer avec sa salive. D'autant pour la première partie de la phrase que pour la seconde partie. Il suffisait d'être dans la Grande Salle au moment du repas pour voir la façon dont les deux se regardaient. Heureusement que la jalousie était un sentiment inconnu à Nolah... Quand à la deuxième partie de la phrase, Yaël était vraiment trop modeste. Mais comme elle n'était pas du genre à lancer des fleurs à tout va, elle garda le silence, préparant son rôle pour la suite qu'elle savait/sentait interessante. "Tu est si jolie, tu sors de la norme, tu as de l'humour" Oui oui, continuez à me lancer des fleurs. Je sais, je sais. Son Altesse est la meilleure... Elle est touuu... "Tu es une fille faites pour moi!".. OMM [Oh My Merlin]. Calme toi. Calme toi. Cette fois, elle était totalement consciente que son visage prenait trois teintes [et plus si affinités]. Même ses yeux devenaient plus brillants et elle comprit que son personnage était sur le point de céder. Elle ne cherchait même pas à compter les battements de son coeur. Tout allait trop vite.
"Je suis sur que ça marcherais..." Oh, ça oui... Hum? Quoi mais qu'est-ce que tu te mets à penser?

Elle secoua une nouvelle fois la tête et réussit à reprendre ses esprits. Il fallait dire que la dernière phrase de Yaël avait tout pour la remettre sur le bon chemin. Elle se rapprocha de lui, accrocha son regard et lui rendit son sourire séducteur [si tu crois que tu es le seul à pouvoir le faire, tu te trompes!], elle leva la main et accrocha la cravate du jeune homme.Elle se mordit la lèvre inférieure.

" - Absolument. Je suis... Hum. Disons que je suis le Premier Prix, pas le lot de consolation. "

Elle relacha la cravate et lui offrit un sourire d'excuse.

" - Comme je te le disais... Je ne suis pas celle qu'il te faut... "

C'était elle ou ils étaient vraiment proches, physiquement parlant? Et voilà que son trouble revenait au galop.

Ses joues virant au rouge, cette fois plus prononcé, sauta de nouveau à mes yeux. Un léger sourire se dessina de nouveau sur mes lèvres et ft un peu plus grand en voyant son sourire, qiu risquait de me faire craquer. Me faire craquer? Il fallait que je chasse cette pensée de mon esprit, c'était fini entre nous, fini, et peut être que jamais ça ne reprendrait... Lorsque que la jeune fille s'approcha de moi et attrapa ma cravate [D'ailleurs mal faite, maintenant que je le remarque], je sentis mon coeur s'accélérer légèrement. Pourquoi un léger pincement de stress s'emparait de ma poitrine? Il n'y avait aucune raison à cela... C'était Eillen que je voulais... Ou alors, je tentais de m'en convaincre? Tout devint flou en l'espace de quelques secondes.

"Disons que je suis le Premier Prix, pas le lot de consolation." A partir de cette réplique, mon esprit se mit à comparer les deux jeunes filles. Une rousse, une châtain, une extravertie, l'autre plongée dans son monde... Pleines de petites comparaisons arrivèrent dans ma tête, et je ne sais pas pourquoi, mais le côté de mon coeur qui penchait était celui de Nolah... Puis je sentis la pression exercée sur ma cravate se relacher. "Je ne suis pas celle qu'il te faut...". Je l'ai cru, pendant des mois. Lorsque j'ai rompu avec elle, c'est la raison que je me suis donné, mais est-ce réel? Avais-je vraiment réussi à oublier la jolie demoiselle en face de moi? Elle était près de moi, seulement à une dizaine de centimètre. Ma voix se fiasait moins forte, plus douce lors de mes paroles:

- Tu n'as aucune raison de ma dire cela... Tu l'as lut dans tes cartes, ça aussi?

Dis-je avec un léger sourire:

- Parce que je ne suis aps du même avis que toi, moi...

Nolah ne voulait pas rompre le contact visuel. Elle cherchait des indications sur ce que pensait le Serdaigle en face d'elle mais elle avait plutôt l'impression de se contempler dans un miroir, tant le mélange d'émotions lui était familier... Mais qu'est-ce qui était en train de se passer en cet instant? Son cerveau n'était même plus capable de lui fournir des images virtuelles assez fortes pour lui permettre de se décontracter, pour lui permettre de s'évader. S'évader? Elle sentait que pour la première fois, elle avait été exactement au bon endroit au bon moment. Pour la première fois. Elle se sentait à sa place et même si cette rencontre remettait en cause tout ce qu'elle avait pu penser ces derniers mois, elle était... Elle acceptait avec modestie la chance que lui donnait le destin. Même si cela n'était qu'un jeu, elle acceptait les battements un peu trop rapides de son coeur, ses rougeurs sur ses joues, elle acceptait tout en échange de ce petit moment de quiétude.

"Tu n'as aucune raison de me dire cela... Tu l'as lu dans tes cartes, ça aussi?" Trop surprise pour savoir ce qu'elle faisait, elle rompit le contact visuel, juste le temps de baisser ses yeux et de les relever avec... Interrogations. Est-ce Yaël qui était devant elle ou bien le personnage imbu de lui même? Elle avait nettement perçu l'intonation amère à propos de ses cartes. Etait-il possible qu'il garde de la rancune envers ces morceaux de papiers [et elle se fustigea mentalement pour oser employer ce qualificatif], qu'il les tenait responsable de leur rupture? Que ce n'était pas...
"Parce que je ne suis pas du même avis que toi, moi..." Ne dis pas ça. Cela doit peut être t'amuser de me rendre la tache si difficile? Nolah garda le silence quelques secondes, juste le temps de décider sa façon de réagir. Elle devait trancher: allait-elle décider que c'était le vrai Yaël qui avait prononcé ces mots? Ou allait-elle continuer dans son délire, en ignorant ses désagréables picotements au niveau de sa poitrine?

" - Je... J'aurai décidé de continuer... Mais tu ne m'as pas laissé le temps de m'en remettre. Je ne voulais pas souffrir de ta main. C'était inconcevable. Cependant, je t'aimais assez. Pour tout laisser tomber."

Nolah avait presque murmuré ses phrase puis elle soupira doucement.

" - Pas du même avis, hein... Tu penses donc que je suis la fille qu'il te faut? J'suis compliquée. Pas douée. J'attache trop d'importance à mes cartes [elle eut un rire amer] et... Je t'aimerai toujours trop. "

Lorsque Nolah prononça ses premiers mots, je su de suite que c'était "la" Nolah qui parlait, plus la façade qu'on s'était crées quelques secondes avant. "Tu ne m'as pas laissé le temps de m'en remettre.", que voulait-elle dire? Non... Je lui avait laissé le temps. Pendant des semaines je l'ai laissé m'éviter, je l'ai laissé s'éloigner de moi en essayant à quelques reprises de retenir son corps et son âme, mais ça n'a rien donné... "Je ne voulais pas souffrir de ta main". Ses mots me firent mal au fond de moi-même. Comment pouvait-elle croire ses cartes? Je ne comptais pas la faire souffrir, non, pas le moindre du monde. Mais après tout, rares sont les fois où ses cartes se sont trompé... C'était dur à accepter, mais les bouts de papiers voyaient surement la réalité...

Un léger froncement de sourcils se dessina sur mon visage et la fragilité dans sa voix provoqua une sensation bizarre en moi, la même lorsqu'elle m'a regardé la première fois qu'on s'est croisé dans le couloir du troisième étage... "Je t'aimerai toujours trop". Ses mots résonnèrent en moi comme un gong une fois frappé. Je ne m'y attendais pas, non, vraiment pas... Je pris sa main avec délicatesse, un petit sourire sur les lèvres malgré mon incompréhension.

- Je t'aimerai toujours trop..? Que veux-tu dire Nolah? Je ne comprends pas le sens... Comment peux-tu "trop" aimer..?

"Je t'aimerai toujours trop..? Que veux-tu dire Nolah? Je ne comprends pas le sens... Comment peux-tu "trop" aimer..?". Les mots de Yaël semblèrent résonner dans le vide des escaliers de pierre. Assez forts pour permettre à Nolah de sortir de cette transe qui l'avait menée à dire des choses absolument absurdes. La bulle dans laquelle elle était prise éclata en un "bleup" sonore qui s'amplifia dans son esprit. Elle releva les yeux surprise, avait-elle réellement dit ça? S'était-elle à ce point condamnée? Ou trahie? Non. Elle n'avait rien fait du tout, elle était juste prise dans l'ambiance romantique qui s'était créée autour de leur jeu dangereux. Elle s'était juste emballée. Il fallait qu'elle réagisse.

Alors que son cerveau tournait à plein régime pour trouver une solution à sa situation, Nolah parallélement s'interrogea. Cette phrase pouvait-elle avoir une réelle signification? Au lendemain de la rupture, elle s'était présentée dans la Grande Salle, à l'heure du petit déjeuner, comme si de rien n'était. Elle se souvenait encore avoir croisé son regard et avoir poursuivi son chemin. Elle avait sincèrement pensé avoir tracé un trait sur ses sentiments. Et voilà qu'elle se rendait compte qu'elle les avait juste mis de côté, mis en "stand-by", comme toutes les choses qui lui faisaient mal. Soudain, son esprit se clarifia. Elle dépassa Yaël, ne lui offrant aucune réponse et plongea pour recupérer son sac.

Elle sentit le regard de Yaël sur son dos alors qu'elle remettait en place la lanière délavée du sac. Elle savait qu'il fallait lui fournir une réponse et une réponse qui puisse tout clarifier. Elle passa une main dans ses long cheveux et attrapa une boucle.

" - Ce n'est rien. Juste une réplique que j'ai entendu dans une série moldue et que j'ai toujours voulu ressortir. Maintenant c'est fait. Voilà un de mes fantasmes réalisé. "

Elle lui fit un léger sourire, même si le coin de sa lèvre trembla légèrement. Elle lui tourna subitement le dos et se mit à descendre calmement [toujours essayer de conserver une attitude digne] les marches. Elle avait faire la chose qu'elle pouvait faire. Elle allait fuir et il ne fallait pas qu'il la suive. Il fallait qu'elle soit forte.

Yaël regarda la jeune fille droit dans les yeux et esquissa un sourire face au regard noisette de la demoiselle. Il remarqua son trouble et se demanda qu'elle nombreuses questions elle était en train de se poser dans sa tête, connaissant ce regard. La nostalgie envahi de nouveau mon esprit et me porta lors d'une nuit d'hiver, où on avait fait le pari de se balader dans la neige, sous les étoiles, sans mettre de veste mais simplement leur robe de sorcier. Ils avaient marché tous les deux, main dans la main, sans se soucier des conséquences de l'avenir. Et ce jour-là, elle était partie dans une reflexion intérieure et elle finit par me l'énoncer: "Tu crois qu'il y a des moutons volants sur Terre?". Je me suis ensuite lancé dans une théorie que les nuages étaient en réalité la laine que les moutons ont perdus.... Bref, trève d'égarement.

Nolah me fit revenir dans la juste pensée avec son intervention: "Juste une réplique que j'ai entendu dans une série moldue et que j'ai toujours voulu ressortir. Maintenant c'est fait. Voilà un de mes fantasmes réalisé.". Mes sourcils se froncèrent légèrement en la regardant et mes yeux devièrent légèrement sur son mouvement de main jouant avec sa mèche de cheveux. Mon oeil de lynx remarque aussi le léger tremblement de sa lèvre... Je savais qu'elle mentait, je savais qu'elle n'avait pas dit cela "juste pour realiser un fantasme"... Sinon, elle s'enfuyerait pas... Elle s'enfuyerait pas?! Nolah était en train de descendre les escaliers, droite, digne, digne d'elle. Que devais-je faire? La rattraper? Et ce serait faire une croix sur Eillen? Après tout, elle me faisait tourner en rond depuis quelques temps, avec son Liam. Et ca faisait aussi deux ans que je n'arrivais pas à me décider sur la finalité de notre relation.

Un pas en avant, en sa direction. Je passa ma main sur mon menton pour tenter d'activer ma reflexion, pour savoir ce que je devais faire. Elle descendait, petit à petit, elle commençait à disparaitre dans les escaliers, petit à petit... D'un mouvement furtif, je pris mon sac que je balanca sur mon épaule droite et lui courrut après:

- Attend, Nolah! Dis-je en descendant précipitemment tout en faisant attention de ne pas tomber.

Je lui atrappa le bras pour la retenir dans son élan de fugitive et lui adressa un sourire, un sourire plutôt doux et continua:

- Nolah... Tu sais ce que je pense? On devrais retenter, toi et moi... A condition que tu ne lise plus l'avenir dans tes cartes sur nous deux... J'ai envie de retenter, juste pour voir si toi et moi, c'est plus qu'un simple jeu...

Je le adressa le même sourire que le précédent et doucement, j'approcha mes lèvres des siennes, sans vraiment prendre conscience de mon acte. Au mieux, elle acceptait ma proposition, au pire, je me prenais un vent...

Conserver son calme, son équilibre alors que tout autour d'elle tournait comme un avertissement à ce qu'elle était en train de faire. Il s'imposa à elle l'image de sa si sérieuse et stricte grand mère avec ses beaux principes et son air indigné en apprenant que sa petite fille [déjà si rebelle] avait tourné le dos à un sang pur. Peut être finalement que cela pouvait être une distraction suffisante. Suffisante pour oublier la nausée qui menaçait en sentant l'inactivité derrière elle. Pour une fois que Merlin entendait son prière [à savoir celle de ne pas être suivie], il fallait que ce soit une prière contradictoire. Comme toutes les adolescentes de son âge, Nolah aurait apprécié qu'il court après elle. Encore un enième stéréotype vu dans une série télé. Seulement, le beau garçon était pris par une jolie fille et... Il n'y avait pas de place pour... L'éternelle soupirante. Aucune place pour elle entre Eillen et Yaël [au fond, elle n'en aurait même pas voulu: le ménage à trois sans façon ^^ ].

"Attend, Nolah!". OMM. Est-ce que tu aurais encore oublié d'écouter ma prière? Oublié de l'exaucer. Tout son corps se raidit, d'autant plus fortement que de nombreux échos renvoyaient le message et à chaque fois, les mots s'inscrivaient avec plus de force dans son cerveau, dans son esprit, dans son âme. Un regard coup d'oeil par dessus son épaule fit faire à son coeur une embardé. Il était là. Derrière elle.

Cette pensée devient de suite plus réelle lorsqu'elle sentit une pression sur son bras. Elle se retourna, croisa ses yeux, vit son sourire. Elle allait ouvrir la bouche pour lui demander ce qu'il croyait être en train de faire mais il la coupa dans son élan. Et au fur et à mesure de sa tirade, Nolah ne pouvait qu'être de plus en plus absourdie. "On devrait retenter, toi et moi... " Elle accrocha son regard, cherchant où pouvait-elle trouver la blague mais tout ce qu'elle vit la... Bouleversa. "A condition que tu ne lise plus l'avenir dans tes cartes sur nous deux" Elle ne put retenir un léger rire. Elle ne pouvait rien promettre mais il était sur qu'elle pouvait faire des efforts, à condition qu'il ne lui cache rien... "J'ai envie de retenter, juste pour voir si toi et moi, c'est plus qu'un simple jeu..."

Elle l'observa se rapprocher presque avec crainte. Et presque trop lentement à son goût. Etait-elle vraiment prête? Etaient-ils vraiment prêts? Oh. Et peu lui importait au fond. Elle en avait envie. Diablement envie. Elle eut un rire qui résonna à son tour dans les escaliers.

" - Tu vas beaucoup trop lentement... "

A ces mots, elle saisit une nouvelle fois la cravate du garçon et le tira à elle. Leurs lèvres se rencontrèrent et Nolah sut de suite qu'elle était très loin de faire une erreur. C'était forcément un bon signe si tout ce qui était autour d'eux n'avait jamais paru aussi immobile et à la fois n'avait jamais semblé aller aussi vite. Ses paupières se fermèrent doucement. Le baiser avait le goût de chocolat. Elle abbaissa ses gardes et laissa le baiser devenir quelque chose de plus... Vrai.

"Tu vas beaucoup trop lentement..."

La reflexion de la jeune fille me fit sourire et lorsque je sentis sa main se poser sur ma cravate, la pensée qu'elle voulait déjà me déshabiller me traversa l'esprit. Je sentis mes lèvres sur les siennes et le goût framboise de son brillant à lèvres. Les yeux fermés, je passa doucement mes bras autour d'elle, comme pour m'assurer qu'elle ne partira pas, inconsciemment. Le baiser se prolongea pendant quelques dizaines de secondes qui me parurent courtes et mes yeux se posèrent sur elle, un léger sourire au lèvres:

- Je vois qu'on ne change pas de brillant à lèvres...

Dis-je avec un air amusé, toujours en la regardant. Je pris une mèche de ses long cheveux et commença à l'entortiller autour de mes doigts. Est-ce qu'on prenait le bon chemin? Je n'en savais rien. Est-ce que cela allait tenir longtemps? Je n'en savais rien non plus... Mon prochain objectif était de parler avec Eillen, et cette pensée ma fit lacher un petit soupir, plutôt discret. Après tout, elle n'avait pas à m'en vouloir, elle aussi jouait au chat et à la souris, je n'étais le seul dans l'histoire. Et elle avait Liam, donc aucun regret à avoir...

La sonnerie retentie et quelques secondes après le bruit strident, une centaine d'élèves sortit dans le couloir et commença à envahir les escaliers. Je porta doucement Nolah et l'appuya contre la rembarde de l'escalier pour éviter de gêner le mouvement de foule. Je le regarda avec un sourire et dit:

- Ce serait bête que tu te fasse emporter par cette horde d'étudiants pleins de soif de connaissance...

Il déposa un baiser sur ses lèvres avec légèreté et tendresse puis répondit aux quelques bonjour qu'on lui adressait, serra la main par là, fit la bise par ici et malgré tout, il avait un peu peur de croiser la petite rouquine du nom d'Eillen. Il regarda alors Nolah avec un petit sourire en coin et dit:

- Une petite balade, ca te tente ou tu préfère les escaliers?

Avait-il senti le frisson qui avait parcouru chaque parcelle de son corps au contact de ses bras, de ses mains dans son dos? Nolah songea que son corps se comportait vraiment trop comme celui d'une jeune adolescente qui vient de recevoir ce premier baiser si précieux. Il était étrange de penser que ses baisers avaient tous [à l'exception d'un seul mais il ne vaudrait mieux pas le compter dans le lot] été donnés/pris au/par le Serdaigle. Elle était vraiment trop sérieuse. Mais dans cet instant là, elle se contenta simplement de profiter du baiser et de retrouver la sensation qui la faisait vraiment... Côtoyer les anges. Elle imagina sans vraiment douter que le sourire qu'elle vit sur le visage du garçon était le reflet du sien.

"Je vois qu'on ne change pas de brillant à lèvres..." Elle se mordit légèrement la lèvre, histoire de vérifier, ce qui était tout à fait inutile puisqu'il n'en restait sans doute plus. C'était vrai qu'elle aimait tellement la framboise que tout ce qu'elle avait ou mettait était imprégné de cette odeur [goût?] particulière. Elle eut un sourire plus... Tendre en se rappelant que les jours d'antan où Yaël voulait lui faire plaisir, il lui offrait une parquette. Combien de baisers framboisés avaient-ils échangé?
Mais il aussi n'avait rien changé et elle pouvait affirmer sans se tromper que...

" - Je sens que tu es toujours accro aux Chocogrenouilles... "

Elle se laissa faire lorsque Yaël la déposa plus loin et ne put s'empêcher, malgré le fait que les baisers soient furtifs, de fermer les yeux à chaque fois. Comment pouvait-elle ressentir toutes ces choses? Il y a quelques minutes [ou est-ce des jours?], Yaël n'avait pour elle qu'une existence certes distincte de celle des autres mais... Tellement lointaine. "Ce serait bête que tu te fasse emporter par cette horde d'étudiants pleins de soif de connaissance..." L'éclat ironique revint dans ses prunelles mais il était adouci par ce qu'on pourrait qualifier de "tendresse".

" - Quel parfait gentleman. Peut être que je devrais sauter toutes les étapes et te présenter directement à mes parents. "

Elle éclata de rire et le poussa avec douceur, lui signalant qu'elle plaisantait une nouvelle fois. La troupe des étudients les dépassa et Nolah ne put s'empêcher de baisser les yeux en entendant Yaël saluer ses camarades. Ils étaient proches et la nouvelle situation est visiblement évidente. La rumeur allait se propager et bientôt, elle deviendrait Nolah, celle qui avait séparé deux élèves super populaires. En relevant les yeux, elle vit la lueur dans les yeux de son... Petit-ami? Et sa joie se dissipa un peu. Surtout lorsqu'elle remarqua que la sensation dans son dos ne voulait pas partir, un peu comme si sa peau en pâte à modéler était le socle de son empreinte. Etrange.

" Une petite balade, ca te tente ou tu préfère les escaliers?" Hum. Voyons.

" - Je préfererai les escaliers. Une petite balade, c'est vachement intime, non? Si une... Si elle nous voyait. Aucune envie d'avoir des problèmes. "

Elle eut un sourire et ajouta.

" - Je ne suis pas une fille aussi facile... "

Le regard lointain, la jeune demoiselle me fis revenir sur Terre lorsqu'elle se mordilla la lèvre suite à ma remarque. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres et afficha une tête indignée face à sa répartie "Je sens que tu es toujours accro aux Chocogrenouilles... "! Moi?! Accroc à de vulgaires chocolats ensorcelés? Naaannn.... Erreur sur la personne. Bon d'accord... C'est vrai. Les chocogrenouilles étaient le premier amour de ma vie. Depuis que j'en ai mangé pour la première fois [Soit à l'âge de huit ans XD], je ne pouvais plus rester une journée sans en avaler un...

"Quel parfait gentleman. Peut être que je devrais sauter toutes les étapes et te présenter directement à mes parents. ". Un léger rire sortit de ma bouche et prit doucement la main de la jeune fille. Qu'est-ce qu'on était exactement? On pouvait être qualifier de couple, à présent. Ses dernières minutes avaient été tellement ambigu, et ces derniers jours, on était tellement loin de l'autre que malgré moi, un léger trouble régnait dans ma tête face à cette précipitation. Les ragots commençaient déjà à fuser lorsque'un Serdaigle passa et me vis main dans la main avec la poussouffle. Un léger soupir sortit du fond de ma poitrine puis esquissa un sourire à "une petite balade, c'est vachement intime, non? Si une... Si elle nous voyait. Aucune envie d'avoir des problèmes." Oui, ais Eillen se baladait souvent dans les couloirs, mais si mes souvenirs étaient bons, elle avait cours de botanique, donc pas dans le château. J'éclata de rire face au "Je ne suis pas une fille aussi facile... " et répondit avec un grand sourire:

- Olala... Bon ben si tu refuse la balade intime, je te propose même pas les toilettes... Quelle rabat-joie tu fais...

Je glissa doucement mes mains dans son dos, la regardant avec un sourire puis déposa de nouveau un baiser sur ses lèvres. Mes mains se stabilisèrent au niveau de ses hanches et lâcha:

- Bon et bien, je vais devoir aller vois l'amour de ma vie, Mimi geignarde doit m'attendre pour notre activité fantômatique...

Nolah suivit du regard un énième élève qui les dévisageait avec curiosité. Il y avait des centaines d'élèves dans cet école, ils devaient tous avoir vu au moins une fois un garçon et une fille dans un moment complice et intime [encore plus s'ils restaient souvent dans leur Salle Commune]. Alors qu'elle tentait mentalement de maudire avec toutes les maledictions dont elle pouvait se souvenir ceux qui passaient et avaient un regard trop insistant pour elle, Yaël répondit à sa phrase. "Olala... Bon ben si tu refuse la balade intime, je te propose même pas les toilettes... Quelle rabat-joie tu fais... " Nolah ouvrit de grands yeux surpris et recula de plusieurs pas comme pour lui montrer sa profonde indignation. Ses mots étaient vraiment licencieux ou au contraire leur prêtait-elle un sens qui n'avait pas lieu d'être?

" - Hééé! Si tu crois t'en sortir comme ça! "

Pourquoi sa voix n'était pas aussi furieuse qu'elle l'aurait voulu? Alors qu'elle allait se jeter sur lui pour lui faire subir les pires souffrances, les mains de Yaël se posèrent sur son dos et presque aussi tout le corps de Nolah stoppa son mouvement. Elle vit son sourire. S'était-il rendu compte de son trouble lors du moindre contact physique? Plus important, tentait-il d'en tirer son parti? Alors que ses mains dessinaient dans son dos un étrange dessin pour se poser sur ses hanches, elle se colla plus près de lui avec un sourire. S'il s'était tu, elle aurait fermé les yeux mais il avait apparemment décidé de continuer sur sa lancée grivoise. "Bon et bien, je vais devoir aller vois l'amour de ma vie, Mimi geignarde doit m'attendre pour notre activité fantômatique... " Evidemment... Ou comment casser une ambiance romantique en une phrase. Pourtant, elle s'entendit répondre.

" - Bouge et tu es mort... "

Pour appuyer ses dires, elle se colla plus près de lui et réussit à poser sa tête sur le torse du jeune homme [l'épaule était beaucoup trop haute pour elle].

" - Et puis... Mimi saura bien patienter quelques minutes de plus non? Et tu sauras bien te retenir aussi? Même si je comprends l'attrait qu'elle exerce sur toi... "

Yaël éclata de rire lorsque la jeune fille sortie son "Bouge et tu es mort...". C'était mignon, elle préférait me voir mourir qu'être avec un fantôme... En même temps, ce doit être dur de sortir avec un fantôme. A moins d'être soit même un fantôme et dans ce cas là, je ne suis même pas sur qu'il puisse se toucher. C'est vrai ça, pourquoi les fantômes ne peuvent pas se toucher entre eux? Enfin, peut être qu'ils le peuvent après tout... Chose à chercher, bon argument pour rendre folle la bibliothécaire lors d'une excursion nocturne "je viens me renseigner sur l'amour spectrale..."... Je rigola intérieusement face à mon débit d'imbécilité lorsque je sentis la tête de Nolah sur mon torse. Je déposa un baiser sur sa tête et entendit la reflexion qui suivait: "Mimi saura bien patienter quelques minutes de plus non? Et tu sauras bien te retenir aussi? Même si je comprends l'attrait qu'elle exerce sur toi...". Une envie irrésistible de rire s'empara de moi mais je me contrôla pour ne pas le faire. Je pris à la place un ton mélodrame et la regarda:

- Non mais tu ne comprend pas! Elle va se suicider dans les toilettes si je n'y vais pas! Elle va encore m'en vouloir en disant que je la trompe, ce qui est d'ailleurs vrai à la minute d'aujourd'hui. Me retenir? Huumm... Ca je pense que c'est possible... Mais bon, Mimi ne m'attire pas tant que ça...

Je la regarda avec un léger sourire et rajouta:

- Tu es bien plus jolie qu'elle, et haut la main...

Et voilà que mon élan de romantique reprenait le dessus. Décidement, ca m'arrivait assez souvent, ces derniers temps. Même parfois dans ma tête, dans mes lettres, j'avais de petites remarques qui me venaient comme ça, sans prévenir... Un sourire tendre apparut sur mon visage et je leva ma main gauche pour faire ensuite doucement glisser mon doigt sur sa joue...

Encore un frisson qui parcourut son corps en sentant la bouche, les lèvres du jeune homme sur le haut de son crâne. Elle songea avec fatalité qu'elle arriverait, sans doute, à s'habituer après une bonne nuit de sommeil. Dans ses calculs [tiens, elle aurait peut être du choisir l'Arithmancie? Elle aurait sans doute été douée, son esprit très abstrait aurait pu parfaitement se faire à des suites compliquée de nombres, de formules, de signes étranges... Seulement, il fallait choisir des matières qui pourraient apporter des bonnes notes et autant choisir celles pour lesquelles on a des prédispositions... Mais revenons à nos chaudrons], dans ses calculs donc, elle jugea raisonnable d'ajouter quelques semaines pour s'acclimater à l'idée de ne plus être une âme errante et solitaire. A moins qu'il se passe quelque chose qui puisse... Non. Non. Il ne fallait pas qu'elle y pense. Et... Les Cartes? Hors de question. Il fallait bien qu'elle apprenne un jour ou l'autre à ranger au placard sa curiosité et à vivre au jour le jour sa vie. Alors elle allait tout balancer joyeusement et sans remords pour profiter de cet instant si parfait... C'était un peu comme si elle rentrait au bercail après un long voyage. Comme si elle retrouvait l'endroit où elle avait toujours voulu être. Elle s'interrogea quelques [mais très courts] instants sur l'emploi du "toujours" dans sa pensée. Parfois, certains mots apparaissaient sans qu'elle le commande particulièrement et la rendait... Perplexe.

Un sourire apparut sur le visage de Nolah en entendant la réplique profondemment théatrale que lança son compagnon. Et au fur et à mesure, elle hochait légèrement la tête pour montrer sa totale compréhension de la situation. "Non mais tu ne comprend pas! Elle va se suicider dans les toilettes si je n'y vais pas!" Rires. Nolah imaginait très bien le fantôme pris d'une crise aigue se jeter dans les toilettes. Bien entendu, le geste était purement symbolique et c'est ce qui lui donnait une dimension humoristique. Mais la Poufsouffle appréciait le fantôme avec qui elle avait des conversations interessantes sur l'existence de créatures plus ou moins fantastiques. "Elle va encore m'en vouloir en disant que je la trompe, ce qui est d'ailleurs vrai à la minute d'aujourd'hui" En réponse, la jeune fille attrapa la main de Yaël avec un sourire encore plus grand. Etrange comme ces mots faisaient bondir son coeur. Merlin. Elle versait dans le romantisme poussif là! Mais rendez moi ma véritable personnalité! Son sursaut mental lui fit sauter le reste de la phrase jusqu'à "Mimi ne m'attire pas tant que ça".

C'était comme une perche tendue vers elle pour qu'elle ajoute une remarque bien sentie mais alors qu'elle s'apprêtait à répliquer quelque chose comme "Arrête, je sais que c'est exactement ton genre de fille", Yaël ajouta prontement "Tu es bien plus jolie qu'elle, et haut la main...". Et... Zut! Elle sentit la chaleur de ses joues se raviver. Elle baissa les yeux, honteuse.

" - Tu te rends compte que c'est la troisième fois que tu me fais rougir en une demi heure? Je ne vais plus oser sortir après ça. "

Elle contempla ses chaussures vernies du matin même. Ce qu'elle detestait vernir ses chaussures. Elle pourrait faire appel à la magie mais le résultat n'était guère brillant... Résultat? Elle passait des heures à tenter d'enlever le cirage noir de ses mains fines et blanches....

" - Et puis, comme technique de drague, c'est vu et revu... Mais..."

Elle releva les yeux et se mettant sur la pointe des pieds, elle réussit à atteindre le menton du garçon, déposa une léger baiser avant de se rappuyer sur toute la surface de sa voute plantaire.

" - Il faut croire que ça marche sur moi. Merci du compliment. ... ... Même si je sais qu'il est difficile de m'égaler niveau grace et beauté... "

Elle avait prononcé la deuxième partie de la phrase d'un ton plus... Léger. Avec une pointe d'orgueil et trop d'assurance. Elle éclata de rire.