Evanna Destrelles
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Date d'inscription : 07/11/2008
 | Sujet: Cours °1 | Quatrième Cycle.  Ven 7 Nov - 21:35 | |
| Le réveil à mécanisme ancien se mit à sonner à sept heures trente du matin, ce qui eut pour effet de faire hurler notre jeune professeure, qui n'était pas du genre matinal, pour tout vous dire. Après un quart d'heure de dures négociations avec elle-même, s'armant de courage et de détermination, elle empoigna fermement la couette, et la fit voler à travers la pièce, d'un geste violent et abrupt. Un bruit de fracas raisonna dans les appartements d'Evanna : elle venait de casser un objet. Il s'agissait d'un vase extrêmement rare qui permettait aux fleurs de ne pas faner tant qu'elles restaient dedans. Elle venait de briser cette pièce unique, et sa seule réaction fut un froncement de sourcil.
« Et merde, ça commence bien. »
Après s'être étirée tel un chat, elle marcha péniblement jusqu'aux débris de ce qui avait été un vase, et prononça la formule magique : Reparo. La faïence se reconstitua d'elle-même, et, à la fin du processus, il semblait que rien de tout cela ne s'était produit. Eh oui, la magie pouvait produire de grandes choses. De grandes choses. C'était une expression qui revenait souvent dans les conversations sorcières, mais cela n'étonnait guère notre Evanna : on n'en avait jamais fini d'apprendre sur la magie. Elle porta les mains sur son visage et se frotta les yeux, pour se réveiller. Elle étouffa un bâillement, et se débarrassa des vêtements dont elle se servait pour dormir. Les quittant un à un, elle se retrouva bientôt entièrement nue dans ses appartements, et elle s'en fichait totalement, à raison.
Evanna se dirigea vers la salle de bains et fit couler sur elle de longs jets d'eau brûlante. L'eau ruisselait sur son visage et de la vapeur s'élevait de toutes les pores de son corps. A la fin de sa douche, elle s'enroula une serviette en éponge autour du buste, et une autour de la tête, pour sécher ses cheveux. Elle se planta alors devant son armoire, dont elle avait ouvert les portes au maximum. Une seule et même question revenait ces matins-là.
*Bon, qu'est-ce que je mets, aujourd'hui?*
Bien qu'elle ne soit pas excessivement coquette, Evanna mettait toujours au moins vingt minutes à choisir les vêtements qu'elle allait porter au cours de la journée. Sa mère lui avait toujours répété de les préparer la veille au soir, pour être tranquille et profiter un peu du sommeil qui lui manquait, mais la jeune professeure ne le faisait jamais. Elle ne savait pas pourquoi d'ailleurs, c'était idiot de ne pas le faire. Elle se décida finalement pour un pantalon taille haute, aux motifs Prince de Galles, et dont les boutons étaient disposés de la même manière que sur un caban. A cela, elle ajouta une chemise noire en coton, qu'elle troca ensuite contre un chemisier en satin, de même couleur. Elle se chaussa de ballerines noires. Mieux valait éviter les chaussures à talons, ce jour-là. Elle risquerait de courir partout à la recherche des endroits où il lui faudrait être présente. Elle enfila par-dessus son habituelle veste longue, noire.
Elle releva ses cheveux d'une queue de cheval haute, en laissant tout de même une mèche retomber sur son visage. Cela donnait l'impression d'une femme soignée et perfectionniste, exactement l'image qu'Evanna voulait donner d'elle pour son premier jour de cours. Au niveau du maquillage, elle appliqua son habituel fond de teint minéral et opta pour un smoky eye gris perle, pour bien faire ressortir ses yeux. En touche finale, elle se mit un peu de gloss transparent au creux des lèvres, qu'elle pinça ensuite, pour les repulper. Elle était alors fin prête pour sa première journée de travail.
Elle n'avait pas préparé de cours, le premier étant généralement un cours introductif, elle n'allait pas se donner cette peine. Une improvisation suffirait largement, surtout qu'elle ne savait pas de quelle trempe étaient ses élèves. A tout hasard, elle avait quand même rédigé deux ou trois notes, histoire de ne pas être complètement larguée sur le sujet, ce qui toutefois était peu probable, mais c'était une mesure de précaution. De nombreuses questions lui trottaient dans la tête ; elle était sous l'emprise de l'angoisse, c'était sûr. Voulant absolument rester maîtresse d'elle-même, elle s'arrêta plusieurs fois dans les couloirs afin de reprendre son souffle pour maîtriser ses émotions et ne pas partir en crise d'hystérie, ce qui lui valut de nombreux regards apeurés de la part des élèves qui passaient par-là.
Ne prêtant pas attention à ce genre de détails, elle se rendit dans la Grande Salle, à la table des professeurs, où elle prit un rapide petit-déjeuner, qui fut composé d'une orange pressée, d'un quart de papaye, d'un demi-bol de muesli imbibé de lait frais et d'un cappucino. Elle engloutit le tout avec une rapidité affolante, et, voulant absolument être en avance, emprunta de nouveau le grand escalier pour aller au second étage du château, où se trouvait, d'après le plan, sa salle de classe. Elle entra.
La salle se trouvait être plutôt spacieuse. De grandes fenêtres aux vitres immaculées laissaient filtrer les rayons du soleil qui illuminaient la salle. Une vingtaine de bureaux anciens se dressaient sur la majorité de la surface, tandis qu'une estrade trônait au fond de la pièce. Sur celle-ci se trouvaient un grand bureau de bois sculpté, une chaise du même genre, et un grand tableau noir. Les murs, lorsqu'ils n'étaient pas percés de fenêtres, étaient entièrement recouverts de bibliothèques, ce qui eut le don d'émerveiller notre chère Evanna, qui se sentit alors plus à l'aise avec l'atmosphère de la pièce. On sentait d'ailleurs une lourdeur dans l'air environnant, le poids d'un savoir qui s'est accumulé des siècles durant jusqu'à aujourd'hui. Evanna sentait cela, et elle se sentit alors médiocre en comparaison à ce lieu, qui renfermait tant d'histoire(s).
La contemplation fut longue, et la jeune professeure se félicita d'être arrivée un peu plus en avance. Elle regarda sa montre aux flèches multiples : neuf heures. Son cours allait commencer dans dix minutes. Elle alla donc s'asseoir derrière son bureau et mit en place un nécéssaire d'écriture, au cas où. Elle attendrait ses élèves patiemment, elle ne se mettrait pas en colère, pas dès le premier jour... Sauf si un élève aurait le malheur de lui chercher des crosses... Elle entendit des bruits de pas qui s'amplifièrent au fur et à mesure, Evanna en déduit qu'il devait probablement s'agir d'un ou d'une élève. | |
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Yaël Rutherford
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| | Sujet: Re: Cours °1 | Quatrième Cycle. Ven 7 Nov - 23:58 | |
| Alors que le matin se levait doucement, et que tout le monde dormait dans le dortoir, mes pieds sortirent silencieusement du lit. A pas de chat, je me dirigeais vers ma valise et enlevais les sangles qui la tenait fermée en faisant attention de ne pas faire de bruit. La nuit avait été courte, ayant réciter mes formules une bonnes parties de la nuit et révisé d'autres cours. Heureusement que je n'ai pas besoin d'énormément de sommeil... Je pris une robe de sorcier classique, un jean's et un tee-shirt blanc avec des écritures moldus dessus, puis coinca le tout sous mon bras. Je pris une paire de basket sous mon lit, une paire de chaussette dans un tiroir de ma commode et lacha un soupir en jetant un dernier coup d'oeil à ma valise. Il fallait vraiment que je pense à la vider...
Après avoir refermé les sangles, je m'habilla dans la salle de bain et me passa un coup de rasoir sur le visage. Quelle dure vie est celle d'un homme! Une fois l'eau coupée, je referma la porte de la salle d'eau et mis ma baguette dans ma poche. Ce serait un comble de l'oublier... Mon sac de cours était prêt de la veille. Je me dirigea vers les escaliers, songeant à mon premier cours du matin, sortilèges. Quel plaisir de retourner dans ses cours! Et après, Histoire de la magie. A ce moment précis, la déprime commença à m'envahir... Vite! Un Chocogrenouille pour me remonter le moral! Après tout, toute les excuses sont bonnes pour en manger! Je mis une main dans l'autre poche et mes yeux s'écarquillèrent. Oublié. Damnation. Honte à moi! Je jeta mon sac au sol et remonta en catastrophe.
Une fois les poches remplit de trois paquets, m'être excusé auprès d'eux, je sortis de la salle commune, la conscience tranquille. Je marchais tranquillement dans le couloir, mangeant mon chocogrenouille tout en lisant la carte cadeau: Nicolas Flamel, encore... Je pourrais ouvrir une boutique avec toutes les paquets que j'ai ouvert depuis ma naissance... Mes pas m'entrainèrent jusqu'à l'étage où se trouvait mon cours, et je m'approcha tranquillement de la salle. Appuyé contre le mur, je fourra dans ma poche le papier vide du chocolat ainsi que la carte et attendi, seul dans le couloir... | |
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