Fly On The Wall

[i] Nolah sortait d'un énième cours où sa rêverie avait fait d'elle une cible parfaite pour ses camarades. Fort heureusement, elle avait réussi à en éviter quelques uns et même à en renvoyer deux ou trois. Donc dans l'ensemble, c'était un plutôt bon cours. Un sourire se dessina sur ses lèvres douces. Ce matin-là, elle avait été prise par l'une de ses [rares] crises qui remettaient en cause sa grâce féminine et son aspect physique. Elle était littéralement tombée du lit tendre à souhaits pour penser des heures dans la Salle de Bain avec la ferme intention de n'en sortir qu'après avoir été satisfaite du résultat. Ses cheveux étaient attachés en un chignon lache mais artistiquement attaché, plusieurs mèches lui tombaient autour du visage en boucles rondes et étudiées, soulignant ses traits rêveurs. En fait, sa coiffure faisait d'elle une jeune femme "cool" et un poil "rebelle". Elle avait souligné l'éclat de ses yeux par un trait doré qui élargissait ses yeux en amande avec quelques paillettes sur ses paupières [toujours dans le but [atteint] d'appuyer l'éclat de ses pupilles]. Ses cils étaient longs et disciplinés dans un noir charbon lui donnant un air plus ténébreux. Ses joues étaient légèrement rosies et ses lèvres parfaitement dessinés. Elle s'était occupée d'elle mais pourtant tout en elle semblait naturelle, nullement "de trop".

En fait, Nolah se sentait "bien" et même la jupe de l'uniforme ne gachait pas sa joie. Elle serra un peu plus contre elle ses livres [son vieux sac ayant rendu l'âme peu de temps avant, comprennez, une petite heure avant le premier cours] et recentra son attention sur ce qui l'entourait. Trop de fois elle avait vu dans les séries des scènes à peu près semblable: des livres dans les bras, du monde, un bousculade, les livres éparpillés au sol. Elle tenta de se frayer un passage avant de renoncer, de se plaquer contre un mur en attendant que la vague passe. Ce qui était bien avec son emploi du temps, c'est que les cours se concentraient surtout le matin et le soir. Généralement, elle avait des heures et des heures de faignéantise durant l'après midi. Prenant son mal en patience, elle se retrouva à fredonner une chanson:



Une fois la majeure partie de la population étudiante ait déserté le couloir, Nolah s'y engagea enfin tout en continuant à fredonner gaiement.



Et évidemment dans ce genre de situation que se passe-t-il? Imaginez donc, vous étes dans vos pensées, vous relachez votre vigilance. Vous cognez dans une personne, les livres que vous portez tombent. Vous soupirez et vous excusez lamentablement. Une fois de plus vous n'avez pas fait attention. Vous vous mettez à genoux pour tout ramasser tout en continuant à vous excuser. Sans vraiment regarder la victime de votre maladresse d'ailleurs.

" - Encore désolée... ça m'arrive toujours. Il faudrait que j'arrive à tirer la leçon à force... mais c'est plus fort que moi... "

Emily était elle aussi assez reveuse ces temps-ci. Elle sortait a peine d'un coin sombre d'un couloir [alala, quel sens du risque... ], arrivant de l'exterieur de l'ecole et ses paumettes etaient assez rouges. La jeune fille avait plutot chaud, malgré la temperature avoisinnant les... 5 degrés? Elle regardait autour d'elle lorsqu'elle percuta "quelque chose", ce qui la fit sortir de ses pensées. Elle fronça les sourcils et baissa les yeux.

"- Encore désolée... ça m'arrive toujours. Il faudrait que j'arrive à tirer la leçon à force... mais c'est plus fort que moi... ". Elle esquissa un sourire désolé et s'accroupit à son tour. Elle aida la jeune fille à récuperer ses livres et se leva. Elle avait plus agée qu'elle, cependant Emily devait avoir au moins 8 centimetres de plus qu'elle. Elle baissa les yeux et sourit de nouveau.

-Hum nan... C'est à moi de m'excuser, je ne vous ai pas vu, j'étais ailleurs...

LA jeune fille lui disait quelque chose, elle avait l'impression de l'avoir deja vu mais bon... C'était peut etre une simple impression de déja vu... Elle soupira legerement tout en souriant et posa ses yeux clair sur la jeune fille. Elle lui tendit alors ses livres, ramassés quelques minutes avant.

-Je veillerai a faire gaffe la prochaine fois...

Alors au départ, elle avait quatre livres. Merlin! Voilà pourquoi depuis ce matin là elle avait eu l'impression de s'être faite les muscles. Peut être bien que l'achat d'un nouveau sac pouvait être décalé: après tout: un mal pour un bien. Pendant un instant, elle se visualisa dans une taverne moldue [ou sorcière, remarque] en train de disputer bras de fer sur bras de fer avant d'enfiler une écharpe certifiée Gagnante à chaque coup. Nolah secoua légèrement la tête et le rêve s'évanouit dans le nuage de poussière qu'elle [et sa mystérieuse victime] souleva en ramassant les livres. Elle se remit droite, époussetant sa robe noire désormais tachetée d'étoiles de poussière grises.

Elle daigna enfin remarquer sa victime et grimaça en remarquant qu'une nouvelle fois elle devrait lever les yeux si elle voulait une conversation solide et sincère avec cette dernière. Elle songea qu'elle devrait peut être créer un club pour les sorciers miniatures? "C'est à moi de m'excuser, je ne vous ai pas vu, j'étais ailleurs..." Nolah grimaça. Elle n'était pas assez vieille pour mériter le "vous", si? Peut être que l'heure passée dans la Salle de Bain le matin même avait eu des résultats très satisfaisants mais aussi lui rajoutait des années en plus. Misère! Qu'avait-elle fait pour mériter ça? Pourtant j'vous jure, Père Noël, que j'ai été une parfaite petite fille toute l'année. Si on oublie cette fois là.... Et cette fois là aussi... Et... Et...Bon. Ok. Je l'ai mérité.

" - S'il te plait, oublie le "vous"... J'ai peut être l'air vieille mais il y a des limites... "

Sur un ton plus confidentiel:

" - Ou du même essaie d'entretenir l'illusion de mon éternelle jeunesse... "

Comme elle ne connaissait pas la jeune fille, elle crut nécessaire d'ajouter un sourire amusé pour lui affirmer qu'elle plaisantait [on ne sait jamais]. "Je veillerai a faire gaffe la prochaine fois..." Nolah eut un rire. C'est ce qu'elle se disait à chaque fois. Elle passa une main dans ses cheveux et ramena une mèche rebelle derrière son oreille.

" - J'espère pour toi que la prochaine fois n'arrivera pas ou du moins arrivera dans très longtemps... "

Emily esquissa un sourire à la jeune fille. Ses lèvres étaient legerement brillante, sous l'effet d'un stick à levres pour eviter toute gerssure [pas vraiment agréable à regarder... Xp]. Elle passa un main dans ses cheveux lisses, que Yaël aimait tant, pour les remettre en arriere. Elle avait de belles mains fines et longues et elle portit toujours la bague que le jeune homme lui avait offert quelques années auparavant. Son petit nez ainsi que ses joues avaient rougis sous l'effet du froid reignant à l'exterieur, ce qui donnait à son teint porcelaine un effet encore plus proche d'une poupée russe que d'habitude.
Emily, elle, n'avait pas besoin de se maquiller enormement les yeux. Une touche de mascara, et un trait de crayon et hop! Ses yeux bleus océan [adjectif employé par Yaël] ressortait comme deux cristaux à la lumiere. La jupe de l'uniforme laissait apparaitre les deux jambes de la jeune fille. Celles ci étaient tellement longues et tellement belles qu'on aurait pu les comparer à celles des Barbies [ des figurines Moldues representant des filles, assez bien faites^^]. Emily croisa ses jambes dans un soupire leger.

" - S'il te plait, oublie le "vous"... J'ai peut être l'air vieille mais il y a des limites... ". La jeune fille esquissa un sourire et ses paumettes se dessinerent au fur et a mesure que son sourire apparaissait. Elle acquiessa puis son rire, un rire leger et communicatif, retentit dans le couloir suite au " - Ou du même essaie d'entretenir l'illusion de mon éternelle jeunesse... ". Elle hocha de nouveau la tête puis dit, dans un ton assez similaire à celui de Nolah:

-Okay, j'essairai... Mais hum... Ce n'est pas trop dur de vieillir? Je suis jeune et fraiche encore moi, je ne sais pas ce que ça fait d'avoir des rides...

Elle lui lança un regard espiegle et esquissa un sourire. {Roooh, Emily! Tu ne la connais meme pas que deja tu la traite de vieille! Bon, c'est peut etre un peu le cas mais, un petit peu de diplomatie voyons!} Elle lui fit un sourire un petit peu plus grand puis repassa une main dans ses cheveux.

Le couloir était tout simplement vide, on ne pouvait entendre que les deux jeunes filles parler et le bruit des branches d'arbres taper contre les fenetre sous la force du vent.

Nolah eut un léger sourire en entendant la réplique de l'adolescente en face d'elle. Peut être qu'elle arriverait à se divertir sans trop de problèmes? Mais quelque chose gênait la Poufsouffle. Un sentiment d'inachevé... Ah oui... Elle était en train de chantonner n'est-ce pas? Et son esprit n'allait sans doute pas la laisser penser sérieusement et pleinement si elle ne finissait pas cette stupide chanson... Non pas stupide. Voyons. Reformulons la phrase. Si elle ne finissait pas cette si envoutante chanson. Voilà qui était mieux. Où en était-elle déjà? Voyons.... Voyons... [Pause professorale: Notez l'occurence de ce terme, plus exactement le verbe "voir" conjugué à la première personne du pluriel au présent de l'indicatif, qui peut sembler assez paradoxal puisque il présuppose l'idée de communauté, de groupe ors jusqu'à preuve du contraire, Nolah est bien seule en elle même... "Toi. Tais-toi " Fin de la Pause professeriale par assassinat nolahnien du professeur en question]. Ah oui.

And we know it’s never simple, never easy,
Never a clean break, no one here to save me.
You’re the only thing I know like the back of my hand.
And I can’t…

Alors qu'elle allait se lancer dans la suite de la chanson avec son air de rockstar en plein délire, elle secoua une nouvelle fois la tête. Peu de temps s'était écoulé depuis la réponse d'Emily mais une seconde de plus de silence serait vraiment malvenue. Nolah eut donc un rire avant de répondre d'un ton fataliste et désespérée.

" - Tu ne sais même pas à quel point... Se Lever tous les matins. Se regarder dans le miroir. Et devoir tester toutes sortes de sorts pour cacher mes riii..."

Elle stoppa net et lança un regard soupçonneux à la jeune [regard coup d'oeil au blason] Serdaigle. Autant jouer son rôle d'hystérique pour de bon. Elle murmura, comme si elle avait peur de se faire entendre.

" - Mes rides? Mais quelles rides, voyons [professeur tais-oi ok?]... Je n'ai pas de rides, d'accord? Du moins, elles ne sont pas si visibles, si? Non non... Ne me réponds pas, c'est pas la peine... Je connais déjà la réponse... "

Nolah finalement eut un léger rire et le personnage qu'elle jouait s'évanouit sans crier garde. Elle redevint plus maîtresse d'elle même, son visage se déteindit. La crise était passée sans trop de dégats... A part que... Ah oui, fichue chanson...